Chapitre 1

La plage, la mer. Le sable blanc crissant sous les pieds des touristes et habitants de Tokyo. Aujourd'hui, le club de surf présidait le concours annuel de surf. Le champion de l'année précédente, Kaito Doumoto y participait avec tous ses amis. Le temps était radieux, tout le monde était content. La compétition battait son plein, le dernier participant sur les superbes vague glissa et fini sa course dans les flots de l'océan. Le vainqueur fut désigné, le seul à avoir fait un sans faute. Le seul à avoir battu son propre record, Kaito remporta une nouvelle fois le titre de champion sous les acclamations des spectateurs.

- On pourra jamais te battre, Kaito, t'es le meilleur, mec !

Une poignée de main, un sourire. Tout se terminait bien, le brun rentra chez lui. Il était exténué. Seulement sur le chemin, allongée sur le sable fin, une jeune demoiselle. Elle était inconsciente et ne semblait pas se réveiller. Il se précipita vers elle et s'agenouilla avant de la positionner sur ses genoux. Il ne la connaissait pas, jamais il ne l'avait rencontrée auparavant. Il tenta de lui faire ouvrir les yeux, il voulait qu'elle lui parle, lui dise que tout va bien. Il voulait être rassuré mais... Rien. Elle ne bougeait pas, comme figée dans ses rêves. Le jeune homme la porta donc jusque chez lui. Une chance qu'il n'habitait pas très loin de la mer.

Couchée sur son lit, la demoiselle dormait paisiblement. Mais elle ne se réveillait pas. Elle semblait fatiguée, et il était inquiet. Le temps s'écoulait lentement sans qu'aucunes améliorations ne parviennent. Il s'endormi à son tour, allongé sur le canapé, les deux mains sous sa chevelure châtain. Quelques heures passèrent ainsi avant qu'il ne s'éveille doucement. Il ne s'était pas changé, sa combinaison de surf lui collait et son corps était trempé d'eau de mer et de sable blanc. Une douche ne serait pas de refus, il se dirigea donc dans la salle de bain. En deux temps, trois mouvements, l'eau coulait sur son visage et son corps bronzé. Il pensait, réfléchissait. Puis il sortit de la baignoire, enfila un pantalon et quitta la pièce encore chaude. Ses pas le menèrent près du lit où se trouvait la jeune inconnue. S'asseyant auprès d'elle, il la regardait et espérait qu'elle se réveille vite. Voir une demoiselle dans cet état le rendait triste, après tout, c'était un beau et galant jeune homme.

- Hn...

Ouvrant doucement les yeux, la demoiselle observait le plafond un instant avant de tourner la tête vers le garçon assis tout près. Kaito esquissa un sourire puis un soupir de joie, il était content que sa jeune camarade soit enfin réveillée.

- Où suis-je et... Qui es-tu ?

- Je m'appelle Kaito et tu es dans ma chambre. Je t'ai trouvée sur la plage alors je t'es amenée chez moi dans l'espoir que tu te réveille. Je suis content que tu sois de nouveau parmi nous, tu sais !

- Je ne me souviens de rien... Merci de m'avoir sauvée, Kaito. Moi c'est Lucie, Luchia pour les intimes.

Chapitre 2

Le bruit assourdissant du réveil tombant au sol. L'heure était venue de se préparer et d'aller en cours. Le jeune brun devait donc se lever ce qu'il fit sans trop de mal. Etant sportif, il avait l'habitude de s'éveiller tôt pour aller sur les vagues le matin. Lucie dormait sur le lit, Kaito avait passer la nuit sur le divant. La demoiselle devait encore être couchée mais il jugea préférable de l'emmener en cours avec elle. Il l'inscrirait à leur arrivée et se rendrait à sa salle de classe ensuite, quitte à être un minimum en retard.

Le trajet était silencieux bien que non pesant. Luchia pensait à ses souvenirs perdus et sa rencontre avec le surfer la veille. Kaito ne songeait à rien de bien particulier, il n'avait jamais vraiment comprit les filles et les sujets délicats, il préférait se taire pour éviter de poser la question à ne pas poser. Le bâtiment qu'il recherchaient se présenta rapidement devant eux tandis qu'il pénétrèrent sous les regards curieux et jaloux de certaines pour se rendre au secrétaria. La blondinette se sentait un peu perdue, elle ne savait pas où poser les yeux jusqu'à ce que son sauveur lui attrappe doucement la main. Elle le regardait, rougissant légèrement sur le coup, n'y comprenant pas grand chose. La chaleur de Kaito suffisait à la calmer, il était si tendre et tellement gentil avec tout le monde, mais surtout avec elle depuis qu'il la connaissait.

- Kaito, que puis-je pour toi ?

- Ce serait possible de voir le directeur maintenant ? Il faudrait que je lui demande quelque chose concernant cette jeune fille.

- Je pense qu'il est libre, attends cinq minutes s'il te plaît.

La secrétaire donna un bref coup de téléphone et laissa passer les deux adolescents dans le bureau du directeur. Ce dernier esquissa un tendre sourire tandis qu'il les invitaient à prendre place ans de confortables fauteuils. Kaito expliqua la situation, Lucie ne disait rien. Le chef d'établissement écoutait avec grand interêt ce discour fort peu bon et cherchait une solution. Kaito désirait inscrire son amie dans l'établissement, encore fallait-il que cela soit possible.

- J'aimerais que tu passes un test cette après-midi, Lucie. Es-tu libre ?

- Oui, je crois...

- Bien. Kaito, tu voudras bien l'accompagner ? Venez après votre repas, je vous attendrais.

- Merci monsieur.

Un mot fut signé pour que Lucie puisse participer aux cours en attendant son examen. Les deux jeunes gens quittèrent le bureau pour aller en classe. Ils avaient cours de musique avec Taro Mitsuki, grand musicien du moment. Kaito apréciait particulièrement ce cour. Ses parents étant de grands musiciens, la musique classique est sa seconde passion. 

Deux, trois coups furent donnés avant qu'ils ne puissent entrer. Le rouquin s'excusa du retard et présenta la blondinette qui n'osait pas parler. Elle était comme ça, Luchia. Le monde la faisait stresser. Elle se sentait mal à laise quand elle ne connaissait personne dans une salle peuplée. Le professeur l'ayant remarqué, lui proposa de s'installer à coté de Kaito. Il était la seule personne qu'elle connaissait depuis sa perte de mémoire. Elle avait peur quand il n'était pas là et pourtant... Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu'ils se connaissaient. 

- Lucie, voudrais-tu nous chanter un petit quelque chose ? Je pourrais te mettre dans le bon groupe comme ceci.

- Si vous voulez.

Dans un océan déchaîné, j'ai sombrée emprisonnée par les vagues bleues.

Je me suis libérée et j'ai enfin regardé l'amour droit dans les yeux !

Mille fois il m'a fallut encore batailler afin de tenir ma promesse !

Même si l'eau dans l'air devait s'évaporer je continuerais sans cesses !

Ma mélodie m'apporte sa chaleur, sa chaleur, sa chaleur !

Elle est toujours plus forte dans mon coeur, dans mon coeur, dans mon coeur !

Elle m'a sauvée, elle me sauvera !

Mélodie qui résonne aux notes vibrantes de l'amour !

Ton rythme puissant me donne la seule vérité à chaque jour !

Tu nous remplis d'espoir et tu nous inventes la lumière

Qui éclairera notre univers.

La force de l'amour un jour triomphera !

Et pour que règne à jamais cet air d'amour pour toi et moi !

 - Tu chantes vraiment bien ! Il est rare que j'entende une aussi belle voix, tu iras avec Hanon et Riina. Vous ferez des chanteuses parfaites !

- Chanteuses ? Vous voulez dire qu'on chantera devant... Tout le monde et même pas en arrière plan !? Demanda une jeune fille en se levant.

- Exactement Hanon !

- Stop, je refuse ! Déclara la concernée, il est inconcevable que je chante devant tout le monde ! La SEULE personne pour qui je chanterais c'est v... C'est um... Bon si vous insistez professeur ! Ajouta-t-elle, rougissant sous le coup de la gêne.

 La classe explosa de rire. Beaucoup connaissaient les sentiments d'Hanon à l'égard de leur professeur de musique et cette réaction était plutôt navrante, si navrante qu'elle en était drôle. La demoiselle se rassit calmement, ne disant plus un mot. Elle regardait sa table, puis son amie Riina, puis de nouveau sa table. Le cour reprit et se termina dans la bonne humeur. Tout se passait bien.

La journée avança rapidement et il fut bientôt l'heure de rentrer chez sois. La cloche sonnait la fin des cours et c'est avec une joie immense que les élèves quittaient l'école. Les amis se saluaient avant de se séparer, d'autres faisaient un bout de chemin ensembles, certains rentraient seuls, d'autres ne rentraient pas du tout. Kaito et Luchia marchaient tranquillement dans la petite rue les menants à l'appartement du rouquin. Les discutions allaient bon train jusqu'à ce que Luchia ne puisse hurler de surprise. Une main l'attrappa par la taille tandis que l'autre se plaquait contre ses lèvres. Kaito ne put réagir qu'il fut au sol, assommé. Les deux furent trainés dans une ruelle sombre, crasseuse et gelée sans que personne n'y puisse rien...